Aller au contenu

Simon Keller

Du Vivant à l’apprentissage

À travers cet article, je partage une expérience arrivée dans l’un de mes cours. Je montre comment le vécu permet l’apprentissage.

Depuis maintenant 5 ans, je partage un sujet qui me passionne en donnant des cours de gestion de conflits et de psychologie comportementale à des étudiants en Master en école de Ressources Humaines. La semaine dernière, j’avais planifié un cours de 3 heures sur les mécanismes de groupe, agrémenté de jeux et d’expériences.

Avant le début du cours, une étudiante s’est approchée de moi avec une préoccupation : « Salut Simon, j’essaie de mettre en pratique ce que l’on a vu en cours et ce n’est pas facile… » Elle tentait d’appliquer les états du moi (un concept de l’analyse transactionnelle) à une relation professionnelle, mais elle avait besoin d’aide pour comprendre. J’ai suggéré que nous en parlions ensemble avec le reste de la promotion, et elle a accepté.

Sans perdre de temps, j’ai demandé aux étudiants de déplacer les tables, de former un cercle avec les chaises. Un cercle avec 40 chaises, c’est quelque chose !

L’étudiante a partagé son problème, et chacun a essayé de lui donner des conseils du type « Tu devrais faire ça… » ou « Il suffit de lui dire cela… », mais cela ne semblait pas vraiment aider. J’ai pris la parole pour rappeler brièvement un outil vu plus tôt dans l’année, et là, tout a cliqué. Ce n’est pas à eux de trouver la solution, mais ce qu’ils peuvent faire eux, c’est écouter et reformuler.

Et là, mesdames et messieurs, c’était magnifique ! Une promotion de 40 étudiants qui écoutaient, reformulaient, émettaient des hypothèses, parlaient d’émotions, de Parent Adulte Enfant, de besoins. Wow, je me suis senti fier et impressionné par leur capacité à prendre du recul, à s’approprier les cours et les concepts, à échanger sans jugement et en intimité.

Je suis sûr que ce temps a fait beaucoup de bien à l’étudiante, elle me l’a dit, mais je sais aussi que cela a été apprenant pour toute la promo. Ce temps a permis de modéliser que dans ce groupe et ce cours l’on peut parler un langage authentique, que parler de ses émotions et besoins est fort et puissant. En se livrant et en s’autorisant ce temps, cette étudiante à permis à d’autres de dire aussi leurs maux et leurs problèmes, à se livrer aussi.

Plutôt qu’avoir de la théorie sur de la gestion de conflits, nous avons priorisé le vivant. Et bien souvent, ce sont ces moments qui marquent et ancrent les apprentissages. J’ai vraiment les étudiants que je mérite, mais ça, on en parle plus tard…

Cela pourrait aussi t'intéresser :

1

Comment se déroule un coaching ?

Que ce soit pour une volonté de changement pour vous même ou pour l’un de vos collaborateur, le coaching est une réponse rapide et efficace. Cette pratique est de plus en…

On reste en contact ?